29/10/2024
AAC "Labels Patrimoniaux : stop ou encore ?"
Le projet LAPTER (Labels patrimoniaux et touristiques en région Centre-Val de Loire : une ressource territoriale ?) se penche depuis 2022 sur la mobilisation...
Publié le 10 juin 2011 - Mis à jour le 20 juin 2011
Cet article date d'il y a plus de 13 ans
Le vendredi 27 mai 2011, une centaine de personnes ont assisté à la journée organisée par la Mission Val de Loire, en partenariat avec InterLoire et la Chambre d’agriculture du Loir-et-Cher. Elus et agents des collectivités locales, professionnels du tourisme et de la viticulture, ont pu découvrir des expériences du Val de Loire et des vignobles du patrimoine mondial (réseau Vitour).
Le Val de Loire a été inscrit en 2000 en tant que paysage culturel, traduisant l’interaction entre l'homme et la nature. Les vignobles sont sans doute les paysages où le travail et le savoir-faire de l'homme dans la nature sont le plus manifestes. Les vignobles couvrent 15% du site inscrit du Val de Loire : leur préservation représente donc un enjeu important.
Deux réalités menacent nos paysages viticoles : une filière économiquement fragilise et une urbanisation non maîtrisée qui se développe au détriment de l’espace rural.
La Charte internationale de Fontevraud, créée en 2003 à l'initiative de la Mission Val de Loire et de l’Interprofession des vins de Loire veut mobiliser les collectivités et les acteurs économiques pour défendre ces paysages. Elle vise leur connaissance, leur préservation et leur valorisation, et s'appuie sur des démarches volontaires qui associent aux représentants de la filière viticole, les autres acteurs du territoire, collectivités, services de l’Etat, professionnels de la culture et du tourisme.
Ce souci de préserver les paysages viticoles est partagé par tous les sites européens inscrits au Patrimoine mondial ; depuis 2005, un premier projet européen, Vitour, réunit 7 vignobles du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il s’étend, en 2009, à 4 nouveaux sites viticoles, grands témoins de la culture multiséculaire européenne.
Les solutions sont variées et adaptées au territoire :
Un point commun à chaque expérience, la nécessité de partenariats entre les prestataires touristiques et les transporteurs.
Trois expériences innovantes ont été présentées :
Le bâti est une composante importante des paysages viticoles (bâtiments de ferme, chais, loges de vignes, murets,…). Préserver les témoignages significatifs, réhabiliter ou construire des bâtiments neufs en conservant l'esprit du lieu est un objectif majeur.
La Maison des vins de Cheverny est ainsi installée dans une dépendance du Château de Cheverny, mais propose des services innovants (dégustation en libre-service avec des puces RFID).
La ville de Montlouis-sur-Loire, en lien avec le Syndicat viticole des Côtes de Montlouis, a mis en place, en 2009, une Zone Agricole Protégée (ZAP) afin de garantir aux viticulteurs une pérennité de leurs exploitations en interdisant toute urbanisation dans des secteurs réservés. La ville envisage un partenariat avec l’Ecole du paysage de Versailles pour mettre en scène ces paysages qui participent à l’attractivité et la renommée de l’Appellation.
Si le domaine viticole a d’abord été vu sous l’angle de la filière économique, les politiques régionales prennent désormais en compte le volet touristique.
La réussite de l’oenotourisme dans le Val de Loire passe par le développement d’une offre dense et diversifiée, la professionnalisation des acteurs viticoles et le travail en partenariat des opérateurs touristiques.
Le tourisme apporte un regard extérieur qui nous permet de voir autrement notre territoire, et d'être plus sensible au paysage, reconnu valeur universelle exceptionnelle par l’UNESCO.
Bien reçu !
Nous vous répondrons prochainement.
L’équipe de la Mission Val de Loire.