Découvertes archéologiques en Loire

Plusieurs sites archéologiques ont pu faire l’objet d’interventions adaptées permettant de sauver les informations a minima de ce patrimoine fragile : 

• Langeais (37) : épave d’un grand chaland de Loire du XVIIIe siècle avec son chargement
• Bréhémont (37) : épave non datée et son chargement
• Saint-Satur (18) : épave du XIVe siècle
• Montlivault (41) : mur de soutènement d’une levée de Loire, duit et épave
• Saint-Cyr-Sur-Loire (37) : épave et son chargement de tuffeau

Intervention du 10 septembre 2015 - prélèvement dendrochronologique (Crédit photo : PCR Épaves & naufrages) 

Elles ont permis, en présence des inventeurs, usagers du fleuve et riverains de préciser la localisation des vestiges, de les caractériser (épaves, radiers de moulins, murs de soutènement, pêcheries,…), parfois de préciser leur chronologie par des analyses associées (dendrochronologie, céramologie,…). 

Ces informations rassemblées au sein du service régional d‘archéologie de la DRAC Centre-Val de Loire permet leur inscription dans la carte archéologique nationale et par conséquent leur protection, leur étude et leur valorisation en étroite collaboration avec leurs inventeurs, le monde associatif et les autres institutions en charge de ce patrimoine (musées, collectivités territoriales, ...). 

PCR Épaves et naufrages

Le projet collectif de recherche « Épaves et naufrages en eau douce depuis le haut Moyen Âge. Archéologie d’une réalité nautique au sein du paysage ligérien » est un programme autorisé par la DRAC Centre – Val de Loire pour 3 ans (2015-2018) et rassemble une équipe pluridisciplinaire d’une vingtaine de personnes autour de ce thème. 

Le projet vise à : 

• étudier le vocabulaire et les discours normés lié à la perte du bateau (naufrage, abandon ou perte volontaire), et à son renflouement, son démantèlement, la récupération de sa coque, de sa cargaison et de ses agrès ;
• comprendre l’événement « naufrage » aux périodes anciennes (causes, ...), en dérouler les temporalités, en déduire les sites archéologiques potentiels et penser à leur réserve archéologique;
• tenter d’identifier les étapes de protection et/ou d’abandon de l’objet « épave » dans les démarches patrimoniales culturelle (épave dans un musée et objet technique) et environnementale (site archéologique et site d’habitat faunistique à forte potentialité piscicole).

Que faire en cas de découverte ?

Le patrimoine ligérien dans toute sa diversité (cargaisons perdues, épaves, duits, chevrettes, anciens ports de Loire,..) est un patrimoine unique et non renouvelable, particulièrement fragile dont l’étude est toujours à faire. La non déclaration des sites, l’éparpillement des vestiges auprès des particuliers, le pillage des sites et le recel d’objets archéologiques n’aident pas la communauté à prendre connaissance de ces sites et sont des actes sévèrement punis par la loi. 

A faire : 

1. Photographier les vestiges et le contexte 

2. Laissez les vestiges en place 

3. Noter leur emplacement précis 

4. Déclarer le site dans les 48h auprès de la mairie, gendarmeries, agents de l’État ou service régional d’archéologie. 

(Crédit photo : Ph.jugé / PCR Épaves & naufrages)