22/11/2024
Rapport d'activités 2019-2024
Ce rapport d’activités rend compte des nombreux projets portés par la Mission Val de Loire et ses partenaires sur une période de 6 années, période...
Publié le 04 février 2015 - Mis à jour le 11 février 2015
Cet article date d'il y a plus de 9 ans
Tombouctou, située aux portes du désert saharien, aux confins de la zone fertile soudanaise et à proximité du fleuve Niger, est une des villes anciennes d’Afrique qui a, très tôt, attiré les voyageurs venus de pays lointains et résonné dans l’imaginaire occidental. Elle a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial en 1988.
En 2000, le Val de Loire est inscrit par l’UNESCO sur la Liste du patrimoine mondial de l’Humanité, qui reflète la richesse et la diversité du patrimoine culturel et naturel de la planète. En 2015, la Mission Val de Loire vous propose chaque mois la découverte d’un autre site du patrimoine mondial, qui constitue aussi notre patrimoine.
Fondée au Ve siècle, Tombouctou connait son apogée économique et culturelle aux XVe et XVIe siècles. C’était un haut lieu de la diffusion de la culture islamique avec une université comprenant 180 écoles coraniques et qui accueillait quelque 25 000 étudiants. Dans les rues de ce centre intellectuel et religieux, savants, ingénieurs et architectes venus de différentes parties de l'Afrique se mêlaient aux sages et aux marabouts.
Tombouctou était aussi un carrefour marchand sur les pistes transahariennes, où se négociaient les manuscrits et le sel de Teghaza apportés du nord, l’or, le bétail et les céréales apportés du sud.
Ce sont les témoignages de ce passé prestigieux qui ont été inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ils comprennent les trois grandes mosquées de Sankoré, Sidi Yahia, et Djingareyber, dont le minaret constitue un des repères le plus visible du paysage urbain. Leur construction initiale remonte au XIVè siècle. Sont également inscrits seize mausolées de saints. Ces édifices sont des exemples exceptionnels de l’architecture de terre et des techniques traditionnelles d’entretien continu du bâti au Mali.
Au cours du conflit armé qui s’est produit entre 2012 et 2013, 14 des 16 mausolées ont été délibérément détruits par les groupes armés extrémistes qui occupaient alors la ville. Ceux-ci se sont également employés à détruire les célèbres manuscrits conservés à Tombouctou – des manuscrits qui constituent un fonds documentaire unique (quelque 300 000 pièces, conservées dans un institut culturel ou dans des familles, témoignant de l’histoire de l’Afrique et de l’humanité toute entière et remontant pour certains au 13e siècle. 4000 manuscrits ont été brûlés ou volés, alors que les habitants ont sauvé l’essentiel en organisant leur évacuation vers Bamako.
Tombouctou a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril depuis 2012. Depuis lors, l’UNESCO a entrepris de rendre possible la reconstruction des mausolées détruits par des maçons locaux, la réhabilitation des mosquées ainsi que des projets de conservation de manuscrits anciens. Ce travail est mené grâce à des fonds internationaux (une campagne de don est d’ailleurs organisée au profit de la sauvegarde du patrimoine au Mali), et avec la participation des habitants. Une conférence se tenait encore fin janvier à ce sujet.
La Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a annoncé que ce travail de restauration « permettra au peuple du Mali de se réapproprier un patrimoine si essentiel à leur identité et que cela contribuera à la réconciliation. Ceci est vital au Mali et ceci est important pour le reste du monde parce que le patrimoine mondial nous est commun à tous. »
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L’équipe de la Mission Val de Loire.