Ancenis, limite des marées, patrie de Du Bellay 

Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018


Ancenis se trouve sur « les marches » de la Bretagne historique, une zone frontalière parsemée de fortifications entre le duché et le royaume de France.


Entre le XIe et le XVe siècle son château subit les sièges des Français et des Anglais. Suite à l’unification des deux territoires au XVIe siècle sa fonction défensive diminue. De nombreuses démolitions et quelques constructions aboutissent à son état actuel, composé de tours massives, un pont-levis, un logis Renaissance et des vestiges de murailles.


Située à une centaine de kilomètres de l’embouchure de la Loire, Ancenis est également la limite approximative de la « marée dynamique ». Cette limite clôt le segment fluvial jusqu’où la mer redirige les eaux douces avant qu’elles reprennent la direction originale du courant. La limite de la « marée salinité » où les eaux douce et salée se mélangent se trouve toutefois plus loin en aval.


L’amplitude des ondes de la marée dépend de nombreuses conditions comme la période d’étiage, mais à Ancenis la différence entre hautes et basses eaux (marnage) peut atteindre 1 mètre. 


Deux kilomètres au sud de la ville, sur la rive gauche de la Loire, se trouve Liré, commune natale de Joachim du Bellay (1522 -1560), célèbre membre de la Pléiade, cercle d’écrivains et poètes humanistes français. Du Bellay publie en 1549 sa Défense et illustration de la langue française, incarnant les idéaux de ces intellectuels qui cherchent à renouveler la langue vernaculaire, instituée depuis peu (1539) comme langue de l’administration.


Un musée est installé dans un ancien manoir, lieu de célébration du poète et de découverte de cette période charnière de la littérature et de la langue française.