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La ligne Orléans-Nantes
Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 21 août 2017
L’arrivée du train provoque le déclin de la marine de Loire
La France a un peu tardé à préférer le train, plus que certains de ses voisins européens. Il faut dire qu’au 19e siècle les cours d'eau navigables sont nombreux et bien exploités.
Ils ont pourtant leurs limites : la lenteur, liée au passage des écluses pour ceux qui sont canalisés, sans parler des crues, des étiages et des barrages naturels comme les embacles.
La circulation sur la route n’est guère plus commode, elle est parfois dangereuse et les transports à cheval sont aussi lents et coûteux.
Si le chemin de fer finit par s’imposer, c’est que le rail est le moyen de transport le plus sûr et le plus régulier. Son coût est raisonnable et il est rapide : 40 kilomètres/heure contre 3 seulement par bateau.
La première ligne ouverte aux voyageurs, c'est le tronçon Andrézieux-Saint-Etienne, nous sommes en 1832.
Ensuite, tout s’accélère!
Car, même si les compagnies ferroviaires sont privées, c’est le pouvoir central qui fixe le cap : les lignes doivent partir de Paris et l’accès à la mer est une priorité. D’où la construction rapide de notre ligne qui part de la gare d’Orsay à Paris et rejoint Orléans dès 1843... la famille royale est là pour l’inauguration.
La ligne dessert Tours en 1846, Saumur en 1848, Angers l’année d’après… Et en huit ans seulement, elle atteint Nantes en 1851.
Pour la marine de Loire, c’est le moment du déclin et les locomotives vont remplacer rapidement les toues et les chalands, le chemin vers l’Atlantique se fera désormais par le train...
Cette ligne modifie le paysage et bouleverse l’activité économique. C’est un changement d’époque pour le Val de Loire.
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