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Réutiliser, réaffecter, un renouveau
Publié le 23 mai 2017 - Mis à jour le 30 mai 2017
Depuis une vingtaine d’années, les caves troglodytiques ont été progressivement réoccupées. Résidences secondaires, ateliers d’artistes, hébergements de tourisme et restaurants, cet habitat a entamé une nouvelle existence.
La reconversion touristique a permis le sauvetage partiel de ce patrimoine troglodytique, devenu un atout de développement économique pour la région. D’anciennes carrières de falun se sont ainsi transformées en zoo, des fermes et hameaux en hébergements, d’autres sites troglodytiques ont repris vie comme restaurant ou comme galerie d’exposition.
Les cavités de tuffeau offrent aux artistes et artisans qui s’y installent un cadre original pour certains propice au développement de l’imaginaire.
Ces artistes ont été suivis par des amateurs de lieux de vie authentiques. Aujourd’hui, le « troglo » passionne un public plus large, et ces espaces sont réappropriés par des résidents secondaires. Cet habitat concrétise un certain nombre de valeurs d’aujourd’hui : rapport à la nature, authenticité, esthétique… Ceci va de pair avec l’utilisation de nouveaux matériaux, de nouvelles techniques de confortement, de chauffage et de ventilation.
Ces nouveaux troglodytes donnent une nouvelle image à cet habitat, contribuant au regain d’intérêt de la population locale qui cherche à valoriser ce patrimoine.
Certaines carrières se sont elles aussi remises en activité pour répondre aux demandes de restauration des monuments et des habitations de la vallée de la Loire.
Il existe des démarches et des initiatives publiques comme par exemple à Turquant où, la commune, consciente de la richesse de son patrimoine et de sa nécessaire protection, a mis en place un projet visant à une exploitation économique et culturelle des lieux.
Les « troglos » ont été sécurisés et réhabilités afin que naisse un village des métiers d’art, pôle de création et de commercialisation des productions.
Il existe également des initiatives privées. Apparaissent de plus en plus d’habitats particuliers qui se situent aujourd’hui dans une démarche relevant autant du développement durable que de la valorisation du patrimoine.
Il semblerait que l’on assiste à un renouveau de l’habitat qui tend vers un « habitat passif » dont la qualité première est l’intégration paysagère et ses avantages : un bilan carbone moindre, une liberté des formes et la limitation du mitage de surface.
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