Gaston Couté

Natif de Beaugency (1880), ce poète anarchiste et libertaire tente sa chance à Paris après une enfance passée à Meung-sur-Loire, qu'il visita de temps en temps et où se trouve aujourd'hui un monument à sa mémoire. Fils d'un meunier il fait ses études à Meung et à Orléans mais il quitte l'école tôt et commence à publier dans des journaux orléanais. Ce successeur lointain de François Villon arrive à Paris âgé de 18 ans pour présenter ses poèmes et chansons dans les cabarets de Montmartre. Ses écrits anarchistes dénoncent les inégalités et les abus des pouvoirs civils, militaires et ecclésiastiques. Son dialecte beauceron est combiné avec des expressions argotiques. Souvent sans abri, la vie de bohème dégrade sa santé. Il meurt en 1911 âgé de 31 ans d'une congestion pulmonaire et est enterré à Meung-sur-Loire. Selon une anecdote il fut poursuivi par la justice pour un de ses poèmes même après sa mort. Auteur de plus de 250 chansons, le premier recueil de ses écrits, " La Chanson d'un gas qu'a mal tourné " n'est publié qu'en 1931. Sa poésie a inspiré Edith Piaf, Bernard Lavilliers et bien d'autres. En 1899 il fait une grande randonnée avec un ami à travers le pays ligérien qui renait de nos jours grâce aux associations locales qui proposent des randonnées littéraires. À Meung-sur-Loire un musée est dédié à son œuvre écrite et à ses dessins humoristiques. " Meung-sur-Loire au riche passé Au long des Mauves écoute le Moulin Qui chanta, chanta tout le jour Son refrain tout blanc, tout câlin, En faisant son œuvre d'amour " " La Marseillaise des requins. Allez ! petits soldats de France Le jour des poir's est arrivé. Pour servir la Haute Finance Allez vous en là-bas crever ! (bis) Tandis qu'au cœur de la fournaise Vous tomb'rez, une balle au front, De nos combin's nous causerons En fredonnant la "Marseillaise ! "