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La « barrière de péage » de Champtoceaux
Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018
Face à la forteresse d’Oudon, le lieu fortifié de Champtoceaux se dresse sur un promontoire de la rive gauche.
Alternativement aux mains des seigneurs de Bretagne et de ceux d'Anjou cette zone frontalière parsemée de fortifications connait des échanges commerciaux considérables.
Au bord du fleuve une série de péages obligent les bateaux marchands à faire une halte pour payer une taxe. Lieu stratégique, le « péage de Champtoceaux » a les pieds dans l'eau, à l'est du pont en face d’Oudon.
La fonction de cette robuste construction datant des XIIIe - XIVe siècles est pourtant contestée. Longtemps considéré comme un péage, les spécialistes semblent désormais s’accorder sur le fait qu'il s'agit d’un « moulin pendant ». Sous ses arches il était équipé de roues suspendues pour pouvoir s'adapter aux différents niveaux d'eau, tandis que les meules et l’habitation se trouvaient dans les étages. De nombreux plans confirment cette explication.
Il faut toutefois noter que la présence d'un péage est bien attestée à cet endroit par de nombreux documents écrits. Parmi ceux-ci se trouvent les comptes d'un des receveurs péagers, Nicolas de Tours, vivant au milieu du XIVe siècle. Ils font partie des plus anciens documents ayant trait au commerce sur la Loire ! Ils renseignent avec une grande précision sur le nombre de bateaux et la nature des produits, et parmi les plus précieux, les innombrables tonneaux de sel breton, acheminés vers le royaume de France.
Ce curieux monument sert de carrière de pierre dès le XVIIIe siècle, mais il est aujourd'hui classé et conservé – en tant que barrière de péage !
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