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Limeray, village de mariniers
Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018
Le trafic fluvial sur le fleuve est historiquement un des facteurs principaux du développement du Val de Loire. A partir du milieu du XVIIe siècle, grâce aux aménagements des canaux de Briare et d’Orléans qui permettent de relier la Loire à la Seine, les vins de Limeray, Nazelles, Noizay et Chancay sont acheminés vers Paris à partir du port de Limeray. D’après un recensement de mariniers en 1781, ce port est le troisième de la région derrière Saint-Cyr et Tours. La Loire est alors « un fleuve du vin ». Des commissionnaires servent d’intermédiaires entre les vignerons et les mariniers dont certains sont des marchands-voituriers c’est-à-dire de petits chefs d’entreprises qui emploient de simples mariniers journaliers. Les bateaux, principalement des chalands, des toues et des sapines proviennent de pays d’amont ou de la fabrication des charpentiers de Limeray. Le village de mariniers de Limeray au XVIIIe siècle se situe plus particulièrement au lieu-dit « le Haut-Chantier ». Les maisons comme les bateaux sont alors ornés d’une girouette (un « guiroué ») pour marquer leur appartenance à cette communauté. Ces gens de marine se définissent comme « vilains sur terre » et « seigneurs sur l’eau ». Pourtant au XVIIIe siècle, ils possèdent parfois des terres et des vignes. Le coteau viticole de Limeray se distingue bien vers le nord depuis le train.
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