Le paysage entre Cisse et Loire

Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018

Coteau, dépression, bombement et montils composent le paysage


Ici le point de vue depuis le train nous offre assez de recul pour saisir les grandes lignes du paysage. Au nord l’horizon est barré par la ligne boisée du coteau, toutes les lignes ici sont parallèles à l’image des rails sur lesquelles nous roulons, parallèles au fleuve. C’est la Loire qui a organisé le paysage.
« On retrouve toutes les grandes structures paysagères orientées dans ce sens est-ouest. »
Franck Lellu, chargé de mission Sites et paysages à la Direction régionale de l’environnement à Orléans.
« Au nord le coteau, coteau surplombé par le plateau viticole, il profite d’une bonne exposition au sud qui a permis de voir se développer un certain nombre de grandes demeures soit nobles soit bourgeoises qui émaillent le coteau jusqu’à Blois. Au pied de ce coteau une petite dépression liée au débordement, divagations de la Loire sur l’ensemble de son lit, qui forme une gouttière qui est aussi elle-même orientée est-ouest dans laquelle s’est glissée la rivière, la Cisse en suivant le coteau pour rejoindre la Loire à Vouvray.
Entre cette rivière et le fleuve, le bombement médian qui est lui-même orienté est-ouest, le bombement médian correspond à des dépôts alluvionnaires qui ont créé une petite surélévation qui se traduit dans le paysage par l’utilisation du sol un peu différente de celle de la dépression latérale, de la gouttière en pied de coteau qui est plutôt une zone fraiche une zone humide à vocation d’élevage avec des prairies, avec du bocage, quelques implantations de peupleraies, à l’inverse le bombement médian un peu plus sec est plutôt réservé à la grande culture, aux champs plus ouverts. Avec sur ce bombement médian des petites surélévations de 1 mètres, 1,5 mètres, 2 mètres infimes qu’on appelle des montils. »
Si ces montils sont discrets il y a cependant un moyen de les distinguer, c’est là que les hommes ont choisis d’édifier leurs habitations dans le Val.
« Entre la ligne de chemin de fer et le coteau, il n’y a pas de villages, il n’y a pas d’habitations sauf à quelques moments bien précis avec des hameaux qui sont assez regroupés puisqu’il n’y a pas forcément de connexions avec les villages qui sont plutôt au pied de coteau, parfois ça se résume à une simple ferme. »


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