Ecures, le village emporté par la crue de 1856

Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018


Village en ligne parallèle à la Loire dont l’occupation remonte au néolithique, Ecures vit du passage sur le fleuve avant d’être ravagé par la crue de 1856. Port de marchandises et lieu de traversée du fleuve, c’était en face de Chaumont-sur-Loire un lieu important entre Amboise et Blois, avec un bac qui transportait gens, marchandises et bétail, un relais de poste à chevaux, des auberges… La crue rompt la levée le 3 juin 1856 vers 8 heures du soir. Une vingtaine de maisons, des auberges et une gendarmerie sont emportées. Un limon de sables et de graviers jusqu’à 1m 50 d’épaisseur recouvre alors la varenne. L’Auberge du Vieil Ecu de France (XVIIIe) ou du Grand Ecu (XIXe) et quelques bâtiments situés en amont du pont ainsi que l’Auberge du Grand Dauphine (XVIIIe) ou l’Auberge du Cygne (XIXe) en aval résistent aux flots. L’armée, le Génie, et les hommes du pays sont mobilisés pour réparer la brèche. Une plaque commémorative intégrée dans le muret à l’entrée du pont le rappelle. À cet endroit, un pont suspendu avec deux câbles, cinq piles et un tablier en bois est inauguré en 1858. Les armées française et allemande l’endommagent pendant la guerre de 1870 et il est reconstruit en 1873. Il est à nouveau détruit par l’armée française le 18 juin 1940. De 1940 à 1951, on reprend le bac, puis un pont métallique de type Bailey est installé. Le pont actuel en acier et béton date de 1967.