Château de Chenonceau

Publié le 25 juillet 2017 - Mis à jour le 28 août 2017

Construit dans le premier quart du XVIème siècle, puis agrandi, embelli et doté de jardins dans la seconde moitié du XVIème siècle, il incarne l’épanouissement architectural du Val de Loire à la Renaissance, dans les deux périodes que l’on appelle couramment première et deuxième Renaissances.

De 1514 à 1522, Thomas Bohier, intendant des finances de François Ier, fait construire l’avant-corps de Chenonceau, dit logis Bohier. D’un château préexistant, alors démoli, on ne conservera que le donjon dit « Tour des Marques » et le soubassement d’un moulin qui fut utilisé pour construire le nouveau logis sur la rivière.

De 1556 à 1559 se déroule la deuxième phase de construction, oeuvre de Philibert de l’Orme, architectemajeur de la Renaissance française : il réalise le pont qui enjambe le Cher, pour le compte de Diane de Poitiers, qui fait également reprendre le dessin des jardins.

Entre 1570 à1576 est construite sur le pont la célèbre galerie à deux étages pour Catherine de Médicis. Celle-ci fait également modifier la façade nord du logis, adjoindre, à l’est, un petit corps entre la chapelle et la librairie, et construire des communs dans l’avant-cour (1580-1585 ).

Très vite intégré aux biens de la Couronne, la Château de Chenonceau a aussi un lien fort avec l’histoire des rois de France et, situé à moins de deux lieues et demie du château d’Amboise, constitue même une partie essentielle du domaine royal.

La particularité du château est l’importante collection de mobilier, de tapisseries et peintures qu’il abrite – illustrant les périodes du XVIème au XVIIIème siècle et qui a été en grande partie reconstituée par la propriétaire actuelle.

Son originalité est aussi d’avoir été habité presque sans discontinuer jusqu’à nos jours et d’avoir traversé les temps de la Révolution de 1789 sans subir de destructions.

Chenonceau est aujourd’hui, avec Chambord, le château le plus renommé et le plus visité du Val de Loire. Accueillant chaque année 900 000 visiteurs de 150 nationalités, il leur offre un accueil et des circuits de visite d’une très grande qualité.

Texte adapté du dossier présenté devant le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO (2017)