Centrale nucléaire de Chinon

L’eau du fleuve est nécessaire pour cette production

Au sud, au-dessus des champs, des bois, des prés et de la Loire, les panaches de fumée blanche sont ceux de la centrale nucléaire de Chinon, la première construite en France et l’une des 4 centrales qui jalonnent la Loire.
Le premier réacteur achevé en 1963 a la forme d’une grande sphère argentée. Il n’est plus en service : c’est maintenant le Musée de l’atome. Deux autres réacteurs sont aussi arrêtés depuis 25 ans, leur démantèlement n’est pas achevé.
Quant aux panaches blancs, ils proviennent du cycle de refroidissement de la centrale. Ces gouttelettes d’eau, ce sont des nuages pris dans l’eau de la Loire si l’on veut...
- Alors, comment ça marche ?
Une centrale, c’est d’abord un réacteur dans lequel se produit la fission de l’uranium. Le réacteur chauffe l’eau, qui se transforme en vapeur mise sous pression, qui fait tourner les turbines d’un alternateur; car c’est l’alternateur qui produit l’électricité.
Mais pour refroidir le réacteur il faut aussi de l’eau... froide... qu’on prélève dans la Loire, environ 8000 litres par seconde.
Quand elle a fait son office, elle doit être refroidie avant d’être rendue au fleuve, c’est la mission des fameuses tours aéro-réfrigérantes : on utilise le courant d’air qui monte dans la tour.
On voit la partie de l’eau qui s’évapore dans l’atmosphère… environ 3000 litres par seconde c’est le panache !
- Il n’est pas radioactif ?
Non, car cette eau n’est pas en contact direct avec le réacteur... celle qui l’est est traitée pour diminuer sa radioactivité avant d’être renvoyée dans le fleuve.
- Et les tours, on ne les voit pas, là ?
Non, on a limité leur hauteur, pour préserver le paysage.
Quant au panache, il peut servir de baromètre au météorologue amateur. Parfois, selon le temps, on peut le voir à des kilomètres à la ronde. S’il est réduit, ça veut dire :
- Euh... que l’air est sec ?
Oui, et il donne la direction des vents, comme une girouette géante !