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Le climat du Val de Loire
Publié le 18 mai 2017 - Mis à jour le 19 novembre 2019
Le climat du Val de Loire a un caractère qui lui est propre. Ce climat et la lumière particulière qui en découle sont aussi source d’inspiration artistique, notamment pour les peintres, les photographes et les écrivains.
Un climat particulier
La Loire représente souvent dans le sens commun une frontière météorologique entre le nord et le sud de la France : « passer la Loire et le temps est meilleur ».
Le Val de Loire bénéficie d’un climat océanique, tempéré et déjà même méridional. Il est influencé par des masses océaniques remontant le fleuve et s’adoucissant en pénétrant dans les terres. La température moyenne du Val de Loire est de 11°C sur toute l’année.
En bordure du fleuve, à basse altitude, le climat est doux et l’on parle alors de « douceur angevine ». La Touraine porte ainsi bien son nom de Jardin de la France.
Cependant en amont d’Amboise, cette influence diminue, le couloir ligérien n’est plus orienté aussi nettement est-ouest, et le climat est alors plus continental. Cette douceur du Val de Loire se dégrade progressivement à mesure que l’on gagne le Nivernais, où les écarts thermiques se font plus brusques.
« Tous ceux qui habitent les bords de la Loire peuvent en témoigner, ceux d’Angers et de Tours, ceux de Blois et d’Orléans et de plus haut encore : le vent de la marée est sur nous à toute heure. On le reconnaît à son souffle, à son parfum, à son goût de sel nouveau ; mais surtout à la couleur du ciel, à la douceur qui descend de là sur tout être vivant. Rien n’est mieux établi : le climat de la Vallée est dans l’obéissance de la mer… »
René Bazin, Paysages et Pays d’Anjou
Lumières et couleurs de Loire
Saisir la lumière, la restituer, la décrire. Un travail d’écrivains comme Bazin ou Genevoix. Un art de peintre aussi, de Jean Fouquet, tourangeau, contemporain de Louis XI au XVe siècle jusqu’à Olivier Debré, mort en 1999 et qui résida une grande partie de sa vie à Vernou-sur-Brenne, à coté de Vouvray.
« La lumière, la tendre lumière. Elle émane du fleuve lointain, de son dialogue avec le ciel. Aérienne, fluide, elle plane et se pose tout ensemble, elle enveloppe et elle caresse, glissante, stable, toute pure transparence et néanmoins imperceptiblement voilée… »
Maurice Genevoix
Antiquités judaïques, la Prise de Jéricho, 1470-1475, Jean FOUQUET © BnF, Paris
« Loire que je revois, immense, plus belle que la Seine ou le Tibre, sorte de Gange immense, dans la lumière si étrange qui lui est propre. Vaste fleuve, vaste lumière grenue et prodigieusement dorée… »
Pascal Quignard Le salon de Wurtemberg
Bataille entre Romains et Carthaginois, dite la bataille de Cannes, XVe s. Jean FOUQUET, Paris, Musée du Louvre Département des Arts Graphiques
«Puissiez-vous connaître longuement, afin de la bien aimer, la lumière de ce large ciel, que des collines entament à peine ; la lumière qui rejaillit de partout, de l’eau, des sables, de l’envers des feuilles de saule ou de léard, la lumière des cailloux et de la poussière des routes ! Puissiez-vous contempler ces soleils couchants, qui n’ont point ici de montagnes pour écrans, mais beaucoup de murailles blanches, où ils font apparaître d’aussi belles rousseurs que l’automne en jette dans les bois ! »
René Bazin, Notes d’un amateur de couleurs
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