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Deux nouveaux sites français inscrits au patrimoine mondial

Deux nouveaux sites français inscrits au patrimoine mondial

Publié le 23 juillet 2008 - Mis à jour le 20 avril 2012
Cet article date d'il y a plus de 16 ans

Coopération internationale

Un site culturel, les fortifications de Vauban, et un site naturel, les lagons de Nouvelle-Calédonie, présentés par la France ont été ajoutés sur la Liste du patrimoine de l’humanité reconnu comme ayant une valeur universelle exceptionnelle. Bordeaux fera lui l’objet d’une surveillance renforcée par l’UNESCO face aux risques posés par les projets concernant les ponts.

Fortifications de Vauban
L'œuvre de Vauban (1633-1707), l'architecte militaire de Louis XIV, comprend 12 groupes de bâtiments fortifiés et de constructions le long des frontières nord, est et ouest de la France. Cette série, retenue par l'UNESCO, comprend des villes neuves créées ex-nihilo, des citadelles de plaines, des enceintes urbaines à bastions, des tours bastionnées et une résidence, mais aussi des forts de montagne, des forts de côte, une batterie de montagne et deux structures de communication en montagne.
Il faut noter que le Comité du patrimoine mondial n'a retenu que 12 des 14 sites présentés, les sites de Bazoches et du Palais n'étant pas inclus dans l'inscription. Néanmoins, l'extension de l'inscription à d'autres sites influencés par Vauban reste toujours possible par la suite.
Site officiel : www.sites-vauban.org

Les lagons de Nouvelle-Calédonie : diversité récifale et écosystèmes associés
Il s'agit de six groupes marins représentant la diversité principale des récifs coralliens et des écosystèmes associés de l'archipel français de Nouvelle-Calédonie, dans le Pacifique, un des trois systèmes récifaux les plus étendus du monde. Ils abritent des écosystèmes intacts avec des populations nombreuses et diversifiées de grands prédateurs et de grands poissons. Ces sites sont d'une beauté exceptionnelle et contiennent des récifs d'âge varié, allant de structures vivantes à d'anciens récifs fossiles, qui offrent une source importante d'information sur l'histoire de l'Océanie.

Au total, 27 nouveaux sites ont fait leur entrée sur la Liste du patrimoine mondial. Parmi ceux-ci, on peut noter trois paysages culturels :

- Le Paysage culturel du Morne (Ile Maurice)

- Le Chemin de fer rhétique dans les paysages de l'Albula et de la Bernina (Italie / Suisse)

- La plaine de Stari Grad (Croatie)

Les pays suivants ont vu l'inscription de leur premier site : l'Arabie saoudite, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Saint-Marin et le Vanuatu. La Liste du patrimoine mondial compte à présent 878 sites, dont 679 sites culturels, 174 sites naturels et 25 sites mixtes répartis dans 145 pays.

Le Comité du patrimoine mondial a décidé la mise en place d'une « surveillance renforcée » sur quatre sites inscrits soumis à une menace précise, en l'occurrence principalement des projets urbains. Il s'agit de Tombouctou (Mali), Samarkand (Ouzbékistan), Machu Picchu (Pérou) et Bordeaux Port de la Lune (France). D'autres sites restent soumis à cette procédure, notamment la Vallée de l'Elbe à Dresde (Allemagne) qui bénéficie d'un sursis mais dont l'inscription sera retirée si la construction du pont posant problème n'est pas annulée.

Pour Bordeaux, inscrit en 2007, l'UNESCO a regretté la destruction du pont du Pertuis, le dernier pont tournant à culasses de France, et étudiera l'impact visuel du futur pont levant en aval de la ville. Auparavant, la passerelle Saint-Jean, dont Gustave Eiffel fut chef de chantier, devait également être démolie, mais une procédure de classement du pont au titre des monuments historiques avait été enclenchée par l'Etat le 23 juin 2008, stoppant les travaux de démolition.