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Les zones d'expansion des crues
Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018
Faire la « part de l’eau » pour maitriser l’inondation
Ici, à la Possonnière, le train longe la rive nord de la Loire. En face, de l’autre côté du fleuve, c’est la Corniche angevine, avec Rochefort sur Loire qui est édifié sur le coteau… Entre les rives nord et sud, c’est une plaine d’inondation.
C’est un espace inondable qui correspond au lit majeur du fleuve, l’étendue que recouvre le fleuve à son plus haut niveau. La navigation sur la Loire n'a jamais été facile, à aucune période, et il y a toujours eu des tentatives pour la faciliter. Par exemple, si on rétrécit la largeur du fleuve, on augmente le niveau de l’eau et alors les bateaux - les chalands - passent plus facilement. On a donc érigé des levées pour contraindre le cours du fleuve, le resserrer. C’était d’abord pour faciliter la navigation // autant que pour protéger les habitants riverains de la Loire. Et, des levées ici… il n’y en a pas. Car ici le fleuve est libre.
Libre d’occuper toute sa place en cas de crue. La grande utilité de cette vaste plaine d’inondation, c’est qu’elle permet de soulager l’amont et l’aval. En cas d’inondation, les eaux se déversent dans une zone sans équipement humain essentiel, elles remplissent progressivement l’espace, et puis elles s’évacuent plus tard, une fois que le niveau a baissé.
Le flot de la crue est ralenti car l’eau peut s’étaler. C’est le principe même de la zone d’expansion des crues : maîtriser l’inondation en lui permettant de reprendre son espace. Car l’eau est incompressible. Son volume, sa vitesse et alors sa pression menacent les levées : l’eau s’infiltre et elle creuse aux endroits les plus fragiles. Et la rupture d’une levée est bien plus dramatique qu’une crue, quand l’homme s’est installé derrière. Pour mémoire, en 1910, la rupture de la levée a généré un raz de marée qui a emporté la voie de chemin de fer Angers-Nantes.
Avec les zones d’expansion, les aménageurs de la Loire ont pris en compte les risques pour réduire les coûts économiques et humains des crues. C’est « faire la part de l’eau ».
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