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La confluence Cher-Loire
Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018
Une confluence choisie et aménagée
Le confluent actuel du Cher et de la Loire est artificiel. Au naturel la rencontre des deux cours d’eau est mouvante et a plutôt l’apparence d’un écheveau de laine, un confluent mobil. « Le confluent actuel est un parmi d’autre. » Louis-Marie Coyaud est géographe et c’est un grand connaisseur du Val de Loire.
« Le Cher primitif rejoignait la Loire à 10 ou 12 kilomètres en amont de Tours. Et à la période des basses eaux, autant qu’on en puisse savoir il est en aval de Bréhémont ça fait 30 à 40 kilomètres de distance entre les deux confluents. Et il y a eu des confluents intermédiaires, on en a choisi un qui est le confluent actuel au pied du viaduc de chemin de fer à Saint-Mars-la-Pile à l’époque moderne et à la pointe de l’île de Berthenay. »
On a choisi, au XVIIIe siècle, l’homme a en effet fixé le confluent en canalisant le Cher pour qu’il rencontre la Loire ici, il s’agit encore de gagner des terres cultivables. « Alors la première conséquence ça été d’avoir au sud un bras de débordement, le bras ancien et jadis en partie navigable du Cher et ce bras de débordement représente un exutoire pour les très grandes crues grâce à un déversoir aménagé au XIXe siècle donc en face de Villandry. La deuxième conséquence ça été d’avoir un emplacement fixe où les bateaux pouvaient aisément trouver l’embouchure du Cher, sans se perdre sur des culs-de-sac et sur des bras morts.»
Plus navigable toute l’année, le Cher devient en hiver un fleuve refuge pour les bateliers. « Sur le Cher, il n’y avait pas ou très peu de glace parce que les glaces de la Loire descendaient de la haute Loire en amont de Nevers, elles se forment là-haut et descendent petit à petit ensuite. » C’est donc tout près de ce confluent domestiqué que l’on a pu construire un pont pour le chemin de fer en 1845, non sans mal car la Loire s’est manifestée. « Je crois savoir que le pont de Saint-Mars-la-Pile a été emporté par une des grandes crues du XIXe siècle et qu’on la reconstruit en y ajoutant deux arches qui n’étaient pas prévues sur l’ouvrage initial. »
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