Cartes des places fortes, forteresses et abbayes ligériennes

La carte des forteresses montre les créations de Foulque Nerra d’après l’atlas historique de l’Anjou Pl. VI, IGN 1973. L’illustre personnage a bâti d’autres citadelles — le donjon de Loches notamment, à la fin du X^e siècle. Il a aussi conquis temporairement ou durablement des places fortes comme Saumur. Il est donc problématique de présenter une carte sinon à une date précise, et si on a les documents pour l’établir…

Quoi qu’il en soit, la plupart des “châteaux de Loire” ont eu pour origine une forteresse transformée aux XV^e et XVI^e siècles, surtout en château de plaisance. La présence de la cour de France, victorieuse de la guerre de cent ans, inspirée par l’Italie, s’accompagne de celle des ministres et grands personnages de l’État qui ont eux aussi leurs châteaux. Plus modestes les manoirs abritent la noblesse de moindre fortune. Les uns et les autres édifices s’accompagnent de jardins de plaisance et pour les plus riches de parcs de chasse. Ces paysages où le château est le centre organisateur sont caractéristiques du Val de Loire. Ils feront école, à Gaillon, puis en Île de France avec la cour, mais les marques sont profondément inscrites sur leurs lieux d’origine.

Les plus anciennes abbayes sont bénédictines dans la vallée de la Loire ou à Angers, Marmoutier est de 372, Cormery de 791, Beaulieu de 1007… Vient ensuite une vague de fondations aux X^e-XI^e siècles avec la réforme cistercienne. C’est l’époque des abbayes comme Fontevraud ou Vendôme, qui bénéficient souvent de l’appui des Plantagenêt. Il est souvent incertain de dater précisément les fondations. En tout cas les abbayes ont été des centres d’exploitation économique agricole et des foyers de développement rural : leurs prieurés relaient ces fonctions.